aujourdhui elle

Publié le 28 Janvier 2021

Denis Simonin - clic

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Dans ma région vit le tétras lyre, joli petit coq des bruyères bien perturbé ces derniers jours par le flux des touristes d'un jour attirés par les beaux paysages et surtout par la neige abondante. 

Un effet de plus du confinement actuel...

Moins perturbantes mais malgré tout un peu étonnantes sont les paroles prononcées par mon mari ce dimanche : "tu ressembles à un tétras lyre en parade"

C'est beau un tétras lyre... je suis rassurée, flattée même...

Ainsi je ne ressemble pas, comme je le pensais, au britannique Boris ? Ouf ! Me voilà moins impatiente d'enfin retrouver les ciseaux habiles de ma coiffeuse. Ils sont au repos depuis plusieurs mois et risquent de le rester au minimum quelques semaines encore. 


 

D'ailleurs, et toujours selon les dires de mon mari, le confinement me va bien. 

Voyez-vous cela ! L'hypocrite !

Cela convient bien à sa gourmandise, je vous le confirme.

Oh, il ne semble pas être le seul à profiter des effets du confinement.

Un article paru en 2012, ici, sur mon blog, est beaucoup consulté et en particulier depuis le mois de mars 2020. Les gens ont-ils envie de douceurs sucrées ou tout simplement de trouver une activité à la finalité gourmande pour leurs enfants ? Aucun nouveau commentaire ne le confirme mais moi-même je me suis reprise au jeu de concocter ces rochers au chocolat et muesli, petite gourmandise dans laquelle est incorporé avec bonheur un peu de miel des abeilles de mon plus jeune frère. Un délice !

 

 

 

Autre mode de se rassurer confirmée par les statistiques de "Petites peintures avec mes mots" c'est la découverte d'un beau texte du canadien Felix Leclerc et l'écoute de sa lecture par notre Julos Beaucarne. (Texte extrait du livre Pieds nus dans l'aube)

Je me confine, tu te confines, nous nous confinons mais surtout nous avons un besoin fou de revenir à l'essentiel, à NOTRE essentiel !

 

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Publié le 7 Avril 2020

 

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C’est comme un besoin, une évidence, aujourd'hui il lui faut parcourir les chemins de son enfance. Déjà elle gravit la butte menant à la petite chapelle. Dans la prairie, des chevaux tête-bêche unissent leurs efforts pour chasser à coups de queue les premiers insectes. Le printemps est là !

Deux cyclistes font tinter leur sonnette et la sortent de sa rêverie. Gare, ils sont pressés.

En passant devant la maison de Mathilde elle sourit. Pour sûr la nonagénaire à sa fenêtre aurait envie de faire un brin de causette mais inhabituellement elle se contente de faire un signe de la main puis elle lève un pouce en forme de « tout va bien pour moi »

Rassurée sur le sort de Mathilde elle dévale à présent le chemin menant au fond de la vallée. Un couple de marcheurs venant en sens inverse s’écarte vers le talus pour la laisser passer. Sensation étrange. Serait-elle pestiférée ?

 

Le ruisseau encore gonflé des dernières pluies et averses de neige serine son chant sans fin. Là, près du pont, elle allait jadis se baigner avec ses frères et ses amies dérangeant probablement les truites arc-en-ciel…

Le ciel ? Il est si limpide aujourd’hui sans les innombrables traces blanches des long-courriers rejoignant Londres, Amsterdam ou New-York.

Du clocher de l’église le temps s’égrène à travers la campagne… dix, onze coups de cloche et puis seuls les chants des oiseaux poursuivent l’animation. Une jeune femme précédée par son enfant juché sur son petit vélo s’approche d’elle. A son tour elle s’écarte pour les laisser passer en se risquant à un petit sourire. La femme, yeux rivés à son portable, l’a-t-elle seulement aperçue ? Elle en doute… Bof !

 

 

Le banc posé dans une courbe du sentier traversant le pré semble lui faire des reproches : Hé, tu me délaisses ? Ne suis-je plus qu’un peu de bois dur ? N’as-tu pas, comme d’habitude, envie de te reposer sur moi et d’observer la maison de ton enfance ? Mais pour toute réponse elle se contente de le caresser furtivement. Le pauvre ne sait pas qu’il est mis au ban de la société.

Un bourdon délaissant une jonquille vrombit autour de l’hôtel à insectes et déjà le chemin rejoint la plaine de jeux désertée de toute présence enfantine. Quel gentil génie les délivrera de ce sortilège maléfique elle, ces jeux et le banc là-bas ?

Probablement pas la police faisant son boulot, pas toujours facile, de veiller au bon respect des mesures exceptionnelles prises en ces temps troubles d’épidémie.

Circulez braves gens, seul ou à deux, à pieds ou à vélo en partant de chez vous et en vous tenant au minimum à un mètre cinquante de distance l'un de l'autre.

Circulez, il n’y a rien à voir !

 

Mais elle sait son enfance bien cachée dans un coin de son cœur et comme souvent c’est là qu’elle puise la force de continuer encore et encore son chemin de vie.

 

Où la mènera-t-il demain ?

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Pandémie du Covid-19 - clic

 

 

 

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Pour Mil et une - sujet 14/2020 - clic

image sujet Annick SB - clic

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Publié le 30 Juin 2017

 

Aujourd’hui elle s’est levée tôt. Dès sept heures, la cuisine était en effervescence et dans l’extracteur de jus la vapeur d'eau bouillante faisait gonfler et éclater les groseilles rouges. La météo annonçait la pluie tant attendue par la nature aux alentours mais cependant aucune goutte d’eau ne se manifestait. Bien au contraire, la chaleur lourde se mêlait à celle de la cuisson et, pour ressentir un léger courant d’air, elle a ouvert la porte-fenêtre donnant sur la terrasse.

De la table extérieure où il trône, Nain de Jardin lui a fait un clin d’œil "Bon courage"

Stériliser les pots, mesurer le jus de la première fournée, relaver le matériel, mettre en route une deuxième cuisson puis faire cuire le liquide vermeil avec du sucre gélifiant…

Et touille, et touille et tralala !

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- Dix-huit pots de gelée ! Qu’en dis-tu Nain de Jardin ?

- Ah ! tu te souviens de moi ! Tu fais enfin une pause.

- Allons, ne fais pas ton coquet ! Viens que je te prenne en photo avec le fruit de mon labeur.

- Je ne t’ai pas entendue chanter en travaillant…

- Hé non, j’étais plongée dans mes pensées.

- Mais dis-moi, tu annonces dix-huit pots et je n’en compte que dix-sept. Aurais-tu succombé à la gourmandise ?

- Toi par contre, je t’ai entendu rire et fredonner.

- Ne détourne pas la conversation, il n’y a que dix-sept pots de gelée…

- Et gnnn, et gnnn ! Reste zen, Nain de Jardin, tu le chantais si bien tout à l’heure. Zen, soyons zen ! Toute la chanson de Zazie y est passée. clic

- C’était pour t’envoyer du sang-froid dans les veines.

- Du sang-froid ? Pour moi ?

- Tu me traites de coquet mais toi, tu es d’une mauvaise foi incroyable.

- Moi ?

- Oui, toi qui jurais si fort il y a moins d’un quart d’heure.

- Pfff ! Ne connais-tu pas ma maladresse légendaire liée aux gelées et autres confitures ? clic

- Je suis nouveau ici, moi, tu l’oublies.

- Dix-sept, dix-huit, peu importe je n’ai pas fait de casse c’est déjà cela.

Mais dis-moi, les nains de jardins n’ont-ils pas pour mission de donner un coup de main ?

- Au secours ! Remets-moi au plus vite à ma place de prédilection.

- Pff ! Tous pareils quand apparaissent raclette et serpillière…

Zut, que c’est collant cette gelée de groseille éparpillée partout ! Et dire que pour une fois, j’avais mis mes lunettes…

Dix-huit pots, point à la ligne ! Et tant pis si un est déjà vide.

 

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Publié le 11 Juin 2017

Aujourd'hui matin, Grand Sachem et Sioux pédalent courageusement à travers monts et vallées.

Elle, elle se rend au jardin, l'appareil photo à la main.

Déjà, elle se sent fébrile...

 

C'est que même réglé sur la fonction automatique, ce petit engin l'angoisse un brin.

- Allons, lui souffle Nain de Jardin, regarde-moi, ma zénitude te fera du bien !

 

Nain de Jardin, c'est son nouveau compagnon. Il a pris ses aises sur la petite table de terrasse peu avant Pâques et depuis semble content de son sort.

 

Comme en réponse elle le saisit dans le viseur tandis que lui rigole de plus belle !

- Tu vois, ce n'est pas si difficile !

 

Et un clic par ici, et un clic par là...

Les primevères et les iris d'eau offrent leurs dernières couleurs ; le saule pleureur malmené par les gelées tardives tente lentement de se remplumer... 

Au bord de la petite mare des cierges jaunes se dressent fièrement. Ici, une lavande, là quelques géraniums et deux jeunes clématites qui, adossées au mur, ont remplacé le vieux rosier.

Toute la végétation a souffert de la sécheresse puis du vent fou et de quelques trombes d'eau ou de grêle. Lentement, elle se remet des épreuves subies.

 

Au potager, les courgettes stagnent, n'osant pas encore prendre leur bel essor tandis qu'au pied de la haie de mignonnes fraises sauvages sont fidèles au rendez-vous printanier.

Le lierre au vert tendre leur fait un écrin tout en douceur. Le houx de son côté prépare ses décorations hivernales.

 

Elle observe le ciel bleu parsemé de nuages blancs puis pénètre dans le grand parterre, véritable sous-bois, refuge d'une faune et d'une flore particulières. Un passage est bien marqué au bas de la clôture. Porte ouverte au lièvre et au renard qui souvent visitent les lieux ?

 

Mais voilà que, déjà, deux casques rouges pendent au fil à linge.

Les sportifs ont le ventre creux !

Un dernier clin d'oeil s'échange avec Nain de Jardin...

 

A la soupe la troupe ! 

Et tant pis si les photos ne sont pas très nettes...

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Publié le 26 Avril 2017

Aujourd’hui, et une fois de plus, la musique est son échappatoire…

La voix de Corneille l’emmène sur des chemins de vie et de réflexion. Celle de Christophe Maé prend la suite… Oui, le temps est un carrousel, une génération suit l’autre et l’enfance est un moment si précieux lové bien au chaud au fond de son cœur. 

Elle devient rythme, varie les thèmes, les ambiances. Temps anciens ou actuels, les chansons sont ses fidèles repères. Certaines ont mal vieilli, s’écaillent, d’autres la font vibrer et s’émouvoir encore et encore... Cabrel qu’elle avait eu le bonheur de découvrir à ses tout débuts, Vianney aujourd’hui, SouchonJulien Clerc ou Pascal Obispo et la poétesse Marceline Desbordes Valmore, Ferrat chantant Aragon, Voulzy, Delta, Goldmann, Sardou, Calogero, Pagny… et tant d’autres voix graves comme l'était celle de son père.

Aujourd’hui en se levant, elle se sentait semblable à un vieux seau rouillé abandonné au fond d’une cour. La musique, comme un bain de velours, l’a doucement régénérée.

Chut !!! Ecoutons la chanter !

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Pour Mil et une - avril 2017 - clic

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Publié le 29 Janvier 2017

Aujourd’hui, elle a pris le train en direction de Liège afin d’assouvir un de ses dadas.

Oh, ce n’est pas qu’elle soit incollable en art ou en histoire mais, oui, elle aime visiter une belle exposition ou assister à une conférence intéressante. Comment rater ce rendez-vous réunissant ces beaux sujets qui la font vibrer ?

 

L’élégante passerelle franchissant la Meuse l’a conduite de son unique pas dans le parc de la Boverie inondé de soleil. Mariniers bossant à bord de leur péniche en ce dimanche matin, joggeuses papotant tout en courant, toutous sortant leur maître, photographe amateur, enfants sautillant autour de l’immense volière ou petits groupes se dirigeant comme elle vers le musée ont retenu son attention.

 

21, rue de la Boétie… le seul intitulé de l’exposition la fait rêver.

 

La foule se pressant dans les salles et s’agglutinant en diverses grappes autour d’un guide la déçoit un peu mais bien vite son enthousiasme reprend le dessus et elle se plonge dans le parcours de Paul Rosenberg, marchand d’art dans le courant du XX siècle, découvreur de talents et ami de ceux qui allaient devenir de grands peintres reconnus : Picasso, Braque, Matisse, Léger, Marie Laurencin, Degas, etc…

 

Hélas, les nazis avec leur vision de l’art moderne qu’ils jugeaient dégénéré spolieront sa maison-galerie située 21, rue de la Boétie à Paris.

New-York, terre de refuge, verra se perpétuer son amour pour l’art…

 

Tout en voguant d’un thème à l’autre, elle s’immerge dans les tableaux connus ou moins connus mais aux caractéristiques particulières à chaque artiste.

 

Et dire qu’un tel ou une telle a été au plus près de cette toile… ici, un peu de bleu, là, une retouche pour accentuer un détail… Ces artistes avaient-ils des doutes ? Qui espéraient-ils toucher ? Se doutaient-ils que leurs œuvres seraient exposées dans les plus grands musées de par le monde, qu’elles atteindraient des valeurs inouïes ?

 

Par les larges fenêtres la nature est réapparue soudain.

N’avait-elle pas autour d’elle le plus fabuleux des tableaux ?

Ceux, suspendus dans ce lieu pour quelques jours encore, retourneront bientôt chez les collectionneurs ou dans les musées qui ont accepté de les prêter pour l’occasion mais les arbres, le ciel bleu ou parsemé de nuages, le ruisseau gargouillant, le coq lançant son cocorico seront toujours à sa portée et son plus beau cadeau.

 

Heureuse, elle a repris le chemin du retour et a replongé dans la réalité quotidienne.

 

Non, lui a confié un SDF rencontré dans la gare, ce n’est pas le froid le plus pénible mais bien le nouveau règlement qui ne nous permet de dormir qu’en position assise !

 

En camaïeu de gris fut coloré le tableau final…

 

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liens : clic - clic - clic

dès le 02 mars, l'expo aura lieu au musée Maillol 59-61 rue de Grenelle 75007 Paris - clic

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Publié le 20 Janvier 2017

Aujourd'hui, elle (08)...renoue avec son blog.

Aujourd’hui elle renoue avec son blog et comme après un voyage long de plusieurs mois il lui faut retrouver ses marques. Tout d’abord elle ouvre en grand les fenêtres pour aérer, jette un regard à la ronde et s’exclame : tiens le papier peint est de ce ton, je ne m’en souvenais plus ! Mumm…il est un peu défraîchi !

Ce n’est pas encore le printemps mais une certaine fébrilité la saisit – et si je renouvelais mon décor ? J’y ferais entrer la nature, l’espace, le vent frais…

Sur ce mur, je verrais bien le tableau bleu que j’ai écrit en voyage (et oui, elle est un peu bizarre, elle peint avec ses mots mais chutttt, faites comme si de rien n’était, laissez-la rêver) et là, cette aquarelle toute mimi qui me tient tant à cœur…

Elle chantonne, c’est un vieux truc à elle, une manie tellement ancrée dans ses racines qu’elle se sent musique. Quand les paroles sont d’une langue étrangère pardonnez-lui le massacre et riez sous une vaste cape pour ne pas la vexer. A sa décharge sachez que la fée Poly Glotte était enrhumée le jour de sa naissance. En juillet ? direz-vous. Oui, en juillet le rhume peut sévir même par temps de canicule comme ce fut le cas.

Elle chantonne, s’active, réfléchit : ceci ou cela, à gauche ou à droite, en haut ou en bas et ainsi de suite…

Grand Sachem à ses côtés ne dit mot mais observe cette soudaine activité d’un œil de lynx. Peut-être voudrait-il lui aussi tapoter le clavier et se plonger dans le virtuel ?

Le temps passe, la fatigue s’installe, prend ses aises.

Stop ! Il faut en garder un peu pour demain et puis la nuit porte conseil. Sages paroles s’il en est.

Le blog sent la peinture - écolo la peinture, cela va de soi – il faudra encore soigner ce coin ci, cette encoignure là mais le monde ne s’est pas fait en un jour n’est-ce pas !

Aujourd’hui est aujourd’hui et demain sera un autre jour…

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Publié le 11 Novembre 2014

     source image - clic

           Aujourd'hui, elle a aperçu, comme les jours précédents, de grands vols de grues dans le ciel automnal. Elle les a observés admirative et, il faut bien l’avouer, un brin émue. Nulle frontière pour ces oiseaux migrateurs à l’instinct infaillible les poussant en direction du sud.

Devant le monument aux morts, alors qu’elle assistait à l’hommage rendu aux victimes de la première guerre mondiale, elle a à nouveau levé les yeux vers le ciel et a imaginé ces grands V sombres survolant les zones en conflit.

Son village situé à trois kilomètres de l’ancienne frontière prussienne avait été un des premiers à payer un lourd tribut en vies de civils innocents. Et pourtant quand elle était enfant, il y a plus de cinquante ans, comme cela lui paraissait déjà de l’histoire ancienne !

Qu’en est-il pour les écoliers qui à présent défilent à la suite de la fanfare ? Comment se représentent-ils ces ancêtres lointains ? Et dans dix ou quinze ans ces cérémonies au public de plus en plus clairsemé existeront-elles encore ? Les questions se sont bousculées dans sa tête !

Elle a souri en voyant la mine réjouie des gosses recevant une friandise offerte pour les remercier de leur participation et a retrouvé ce plaisir ressenti jadis lors de la distribution de bâtons de chocolat Jacques fabriqués à deux pas. Les rituels ont du bon !

Un verre à la main et dans une ambiance conviviale elle a retrouvé d’autres villageois, a papoté, écouté, ri ou est restée songeuse… Une génération pousse l’autre et doucement le cours de la vie s’écoule…

Il y avait du monde au Frühschoppen (1) ? a demandé Grand Sachem patientant affamé par l’air vivifiant respiré lors de sa balade à vélo. Et les papotages ont repris autour de la table bien garnie par ses soins.

Quand il a été l’heure d’allumer la première lampe, un dernier vol de grues voguant à basse altitude a semblé la saluer bruyamment au passage. Pour elles, le repos les attendait juste au-delà de la colline et l’eau du barrage de la Gileppe leur était promesse dans les derniers rayons du soleil déclinant.

Elle a chantonné pour leur souhaiter bonne route en cet automne doux où les fruits côtoyent les premières fleurs précoces...


(1) apéritif

(cliquer à droite des photos )

Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.
Aujourd’hui, elle (07)...commémore le 11 novembre.

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Publié le 2 Novembre 2014

Aujourd'hui, au chaud sous la couette, elle a été réveillée par des coups de feu.

Pan ! Pan !

Non loin, dans la forêt du Duc, le gibier aux abois payait son triste quota annuel. Les arbres, géants aux mille couleurs, ont eu un léger frémissement et ont laissé échapper un pleur de feuilles sur les dépouilles amassées.

Pan ! Pan ! Elégantes biches, cerfs majestueux, sangliers nasilleurs, chevreuils ou lièvres allaient baigner sous peu dans une marinade nacrée de bordeaux et se verraient gratifiés sur un quelconque menu du titre de grand veneur.

Pan ! Pan ! Un instant elle a refermé les yeux et il lui a semblé qu’une odeur, mélange de vin et de vinaigre mâtiné de clou de girofle, flottait dans l’air. Sa mère, là-bas dans le temps de jadis, préparait le civet que son père, en bonne entente avec un chasseur, avait acheté. La cuisine embaumait. Le réveillon de Noël allait être festif et comme toujours, gibier ou pas, elle allait faire la grimace à la vue de la viande dans son assiette.

Stille Nacht, heilige Nacht…

Pan ! Pan ! De retour dans le présent elle est partie sur les traces de Charlemagne dans le centre historique d’Aix-la-Chapelle ensoleillée. L’odeur soufrée des sources d’eau chaude, les curistes célèbres, l’hôtel de ville érigé dans le périmètre du palais impérial, la chapelle palatine où repose Charlemagne et à présent partie centrale de la cathédrale, patrimoine mondial de l'UNESCO, ont été mis en lumière par les propos d’un guide passionné.

Pendant le trajet du retour, elle a imaginé, cheminant à ses côtés, un convoi de chevaux et de charrettes menant Charlemagne et ses gens vers le relais carolingien, en bordure de forêt, pour une saison de chasse. Elle a revu ce document présenté lors d’une conférence par ce professeur d’université, document dans lequel l’Empereur octroyait, en un jour d’automne, une somme d’argent à la Basilique de Saint-Denis pour le tombeau de son père Pépin le Bref…

Document signé en un lieu qui pourrait être, vu la similitude des noms, le village proche du sien... clic

Elle aime évoquer ainsi le passé, rêver de sa bourgade quand elle n'était qu'une villa romaine et que le ruisseau coulait paisiblement dans une vallée intacte…

Quand elle a rejoint son palais à elle, la table était dressée et un bon plat de spaghettis mitonné par Grand Sachem lui a donné l’eau à la bouche.

Comme il fait bon vivre entre Meuse et Rhin !

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Aujourd'hui, elle (06)...donne rendez-vous à Charlemagne
Aujourd'hui, elle (06)...donne rendez-vous à Charlemagne
Aujourd'hui, elle (06)...donne rendez-vous à Charlemagne
Aujourd'hui, elle (06)...donne rendez-vous à Charlemagne
Aujourd'hui, elle (06)...donne rendez-vous à Charlemagne
Aujourd'hui, elle (06)...donne rendez-vous à Charlemagne

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Publié le 5 Octobre 2014

Image Wikimédia

Aujourd’hui, elle a bravé la pluie fine mais tenace.

Son vieux parapluie, tout heureux d’être de la partie, se gonflait d’aise

- Voyez, je suis le roi !

Quelle présomption ! Nul ne le contemplait dans les rues désertes si ce n’est deux pré-ados slalomant à trottinette.

Zou !

Zou !

Ils l’ont frôlée et, avant elle, se sont engouffrés dans le parc communal.

Le kiosque, tristounet sous la grisaille, s’en est senti tout en joie, les oiseaux retrouvaient leur nid. D’autres allaient bientôt les rejoindre. Heureuse jeunesse qui piaillait comme des moineaux.

 

Elle a poursuivi sa promenade et a emprunté le sentier sinuant dans le pré.

En tête un refrain lui a fait oublier l’espace temps.

Ils sont dans les vignes les Moineaux

Ils sont dans les vignes les Moineaux

Ils ont mangé les pépins

Ils ont craché les raisins

Ils sont dans les vignes les Moineaux

Ils sont dans les vignes les Moineaux

Ils ont mangé les raisins

Ils ont craché les pépins

Ha ha ha ha ha…

 

Elle s’est mise à chantonner tout en observant les ânes stoïques sous la bruine.

Ils sont dans les vignes les Moineaux…

 

Combien de fois, son père lui avait-il chanté cette chanson guillerette alors qu’ils étaient installés tous deux dans le fauteuil de la cuisine ?

Le tempo s’accélérait et elle tressautait de plus en plus fort sur ses genoux jusqu’à l’éclat de rire final.

Ils ont mangé les raisins

Ils ont craché les pépins

Ha ha ha ha ha…

 

Dans la cave, le parapluie détrempé a pleuré la fin de la balade.

Grand sachem, rentré de son équipée à vélo, a demandé 

- tu as fait des rencontres malgré la pluie ?

 

- Des moineaux, rien que des moineaux…

Et tout bas

- ceux de mon enfance…

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Publié le 24 Juillet 2014

Aujourd'hui, elle râle !

Non pas d'avoir un an de plus, non pas de compter autant de décennies.

Aujourd'hui, et depuis quatre jours déjà, elle est enchifrenée et cela commence à bien faire.

Et toc ! Elle a pu placer un beau mot pour cette vilaine chose qui l'ennuie.

Aujourd'hui, pas de grande fête, elle n'en est plus à ce stade.

Pas même un petit resto ? Un verre de rosé bien frais ?

Non, aujourd'hui, elle râle !

 

Quoi ? Plus de livres à lire ?

Elle a sorti la voiture et tant pis pour la couche d'ozone, elle a rejoint la bibliothèque.

Trois cents mètres à pied qu'est-ce ?

Un marathon dans le brouillard quand on est enchifrenée.

Non, les chiffres elle ne les apprécie pas particulièrement mais elle aime les mots.

 

Quoi ? Porte close ?

Décidément sa mémoire lui joue de vilains tours. Il y a quinze jours, elle s'est retrouvée dans la même situation à lire "En juillet, ouverture uniquement le samedi matin"

Et râle et râle !

Madame Bâ et Mali, ô Mali  ont repris le chemin de la maison. (voir liens sous l'image)

Quoi ? Du dos d'un livre Erik Orsenna semble lui faire un sourire ironique ?

La fièvre n'est pas loin.

 

Mali ? Niger ? Algérie ?

Une fois de plus le transport aérien a fait des victimes.

Elle se remémore le voyage en avion de Madame Bâ, Don Quichotte malienne...

Comme le langage écrit d'Erik Orsenna est riche et agréable....

Allons, elle lui sourit à son tour.

 

Elle râle, elle peste mais qu'est-ce qu'un rhume mâtiné d'une pointe d'angine et pimenté d'une toux à côté de tous les conflits et/ou catastrophes de notre monde ?

Deviendrait-elle plus sage ?

Elle se surprend à chantonner.

Ma sqwaw semble aller mieux, constate le Grand Sachem en fin psychologue.

Bon anniversaire !

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Madame Bâ - clic  -  Mali, ô Mali - clic

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Publié le 15 Juillet 2014

Aujourd'hui, le renard a glapi dans la prairie et elle s'est levée.

L'apercevra-t-elle cette nuit ?

Dans le ciel, les nuages épais ont enfin cédé la place à une Lune épanouie.

Tout est calme ! Maître Goupil reste discret.

Là-haut, une lumière clignote.

Cap Nord puis large virage à gauche à hauteur approximative du petit bois et le lourd transporteur s'infiltre dans le couloir d'approche de l'aérodrome de Bierset.

Si loin, si près...

Déjà, une autre lumière clignote.

 

Elle aime observer ce ballet incessant des avions.

Que transportent-ils ? Passagers ou fret ?

D'où viennent-ils ?

Luxembourg, Bâle, Marseille, Budapest ???

 

My house in Budapest - Ma maison à Budapest

My hidden treasure chest - Mon trésor caché

Golden grand piano - Piano à queue d'or

My beautiful Castillo - Ma belle Castillo

For you - Pour toi

You -Toi

I’d leave it all - Je laisserai tout  - George Ezra

 

Dans le noir, elle chantonne.

Un hérisson, museau au sol, traverse la terrasse puis, en furetant, longe la haie et disparaît dans un buisson.

For you

You

Près des arbres des chauves-souris s'activent, l'heure du repas est sacrée.

For you

You

 

Peuple de la nuit qui es-tu ?

De sa  mémoire resurgit la couverture de "Vol de nuit"

...Saint Exupéry - Le petit Prince...

Hommes et femmes, pilotes travaillant loin de la lumière naturelle, dormant le jour, êtes-vous au plus près de vos rêves d'enfants ?

 ...you,  you...

 

- As-tu vu le renard ? questionne Grand Sachem quand elle se recouche à ses côtés.

For You You

You

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Vol de nuit lu par Francis Huster - clic  -  Le petit Prince lu par Sagine - clic

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Publié le 10 Juillet 2014

Dans une ville où je passais,

Bien au Nord du mois de juillet

Sur un grand lac, un lac gelé,

Un homme en noir glissait glissait (Julien Clerc)

 

Juillet et là ! Si, si !

Avec ses soldes et leurs tentations...

Grand Sachem en sportif invétéré se dirige vers un magasin ad hoc tandis qu'elle furette dans les bibelots.

 

Il patinait, sur une jambe il patinait...

 

Elle vit aujourd'hui et pense à demain.

Au moment des frimas ces patineurs égaieront la table du salon...

Elle vit aujourd'hui et se remémore le temps d'hier.

Julien chantait, c'était en 1972

Aujourd'hui est pluvieux.

La télé déverse son lot de conflits, d'attentats, d'accidents...

Hier en pêle-mêle ne valait guère mieux - attentats aux J.O. - sècheresse au Sahel - guerre au Vietnam...

Hier était-il plus joyeux ?

 

Elle vit aujourd'hui.

Une pie piteuse s'ébroue.

Le ruisseau saturé déborde.

Les camps scouts sont évacués.

La gadoue, la gadoue... (Serge Gainsbourg)

 

Un rayon de soleil offre une promesse douce comme un baiser d'enfant.

Elle vit aujourd'hui et a le coeur revigoré.

Tout à l'heure une fillette  lui a dit : "Est-ce qu'elle n'est pas belle la vie, Madame ?"

 

" Oui, petite, la vie est belle !

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Publié le 9 Juillet 2014

Il pleut ! Il pleut Bergère et ron et ron…

Son fidèle compagnon est en révision pour la journée.

Pour distraire son esprit elle chantonne dans sa tête, c’est mieux que rien.

 

Se peut-il qu’il prenne tant de place dans sa vie ?

OUI ! OUI ! OUI !

Elle est en état de manque, je le confirme !

Sortir le dictionnaire, si lourd, si vieux, et terminer la grille de mots fléchés alors qu’en quelques clics elle aurait déjà trouvé la solution ?

Paresse et zut ! pour le fidèle complice d’antan !

 

Mum ! La pièce embaume la cire et le meuble brille de mille feux.

…enfin, c’est ce qu’elle imagine.

Allons à l’ouvrage ! N’a-t-elle pas promis de s’y mettre un jour de pluie ?

En juillet ? Et bien oui ! En juillet !

 

… et ron et ron, petit patapon !

Et enduit, et astique…

Un SMS ?

Vite, le découvrir - intervention terminée - R.A.S - vieux compagnon O.K.

 

Enfin !

Elle le cajole, le tapote et, heureuse, fredonne en écrivant une petite bafouille…

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Il pleut, il pleut bergère (extrait de "Laure et Pétrarque") - Fabre d'Eglantine - clic

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