escapades

Publié le 8 Octobre 2019

 

C’est un terrain en pente sillonné par un chemin discret. Souvent, j’arrête ma voiture à son ébauche et je grimpe là-haut. Souvent, oui, très souvent !

Suivant la saison ou la météo j’y surprends parfois une grenouille coassant, empressée de rejoindre un point d’eau ou un lapin en quête d’une chicorée bien fraîche. Même la neige ne me rebute pas et mes pas se mêlent alors avec bonheur aux traces d’un oiseau, d’un lièvre ou même, quel bonheur, d’un renard.

Arrivé au sommet le rituel est toujours le même, je ferme les yeux et me retourne lentement comme pour mieux appréhender le paysage qui va s’offrir à mon regard. La ville est là, si proche, si lointaine, illuminée de mille feux ou déjà éclairée par les premiers rayons de l’aube mais toujours bruissant de vie. D’une autre vie !

Une vie faite de bruits : klaxons, sirènes, circulation intense, qui prenant de plus en plus d’ampleur couvrent le chant d’un coq paradant dans un jardin de la proche banlieue ou le dernier cri d’un oiseau de nuit effarouché par tant de brouhaha.

« Oiseau de nuit » c’est le surnom dont m’a affublé ma douce Lou… J’aime quand le soir, avant de la quitter, elle me chuchote à l’oreille « demain matin, rendez-vous là-haut, mon oiseau de nuit » et que s’ensuit un petit-déjeuner improvisé pris debout dans nos doudounes ou étendus sur l’herbe fraîche. Tendres instants d’intimité avant que Lou ne m’abandonne pour se rendre à son travail et que je ne regagne notre appartement pour bénéficier de quelques heures d’un repos bien mérité.

Oui, je suis un oiseau de nuit, pion toujours vêtu d’un bleu de travail et faisant partie de la troisième équipe à l’usine. 

Mais je rêve, nous rêvons, d’une autre vie et qui sait un jour prochain, nous vous accueillerons peut-être à « L’Heure Bleue » dans nos chambres d’hôtes ?

Rêver c’est si bon !

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Mil et une - sujet 35/2019  - clic  

Jean - Michel Folon - Aube

Alain Souchon - Un terrain en pente me fiftie clic)

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Publié le 26 Mars 2017

 

 

Photo 1 : Gare maritime d’Ostende. Moi, les yeux embrumés pour cause de réveil aux aurores tentant de suivre Thomas, trois ans, curieux et impatient de monter à bord du grand bateau. Si seulement ce bout'chou cessait de slalomer entre les valises et les jambes des nombreux touristes et avait la bonne idée d’accepter de s’asseoir un instant dans la poussette-canne !

Photo 2: Mon mari harnaché de son fidèle sac à dos brandit enfin les tickets P§O, sésame pour la traversée aller-retour de la Manche.

Photo 3 : Ce cliché prit par un ado sympa montre la souriante petite famille regroupée sur le pont du géant avec en toile de fond la ville d’Ostende et son quai des Pêcheurs.

Photo 4 : Thomas dans les bras de son père observe le port dans les jumelles bien trop grandes pour lui. Autour d’eux, étendus sur des banquettes ou à même le sol, de jeunes écossais à moitié ivres s’endorment déjà enroulés dans des sacs de couchage. Surgissant d'un haut-parleur une voix agressive vient d’annoncer le report de l’heure d’appareillage.

Photo 5 : Thomas et moi sommes attablés dans le self-service pour un deuxième petit-déjeuner. Le train Cologne-Ostende ayant quarante-cinq minutes de retard, nous devons attendre les passagers en transit vers l’Angleterre.

Photo 6 : Brouillard ! Il a profité de notre repas pour s’installer sournoisement ; le quai des Pêcheurs est à peine visible. Les retardataires arrivent enfin.

Photo 7 : On pense y deviner l’estacade ou alors est-ce la mer ?

Photo 8 : Thomas bercé par le bourdonnement du moteur de la malle "Princesse Clémentine" s’est endormi dans un fauteuil du salon. Rien à voir sur le pont ! Nous naviguons dans un épais brouillard. L’appareil photo et les jumelles regagnent le sac à dos.

Photo 9 : Débarquement du père et du fils à Douvres. C’est à peine si je les situe dans le viseur de l’appareil photo. Rien vu de la manœuvre d’entrée dans le port. Rien vu des falaises blanches qui me faisaient rêver.

Photo 10 : Thomas cherche son équilibre intrigué par le quai flottant sur lequel nous attendons l’Overcraff pour rentrer à Ostende. En arrière plan, ma mine défaite laisse entrevoir qu’en plus du brouillard il y a de l’orage dans l’air. Normal, je m’étais fait une joie de ces premiers pas en Angleterre et ils se sont arrêtés à côté d’un bus dans lequel s’engouffraient les autres passagers. Mon mari n’ayant pas voulu y monter prétextant qu’avec ce foutu temps nous n’allions pas nous repérer pour retrouver le port éloigné de la ville. "Tu parles anglais toi ?" Et bien non, peste, pas plus que lui je ne pratique la langue de ce fameux William S.

Photo 11 : Moi, le nez plongé dans mon porte-monnaie, j’essaye de ne pas paniquer de me savoir propulsée à grande vitesse au raz d'une mer invisible. Et dire que le matin même je craignais d’avoir emporté trop peu de livres. Pas dépensé un penny !

Photo 12 : Le trio saisi par l’hôtesse de bord. Au centre, Thomas lui demande : "la mer et l’Angleterre c’est que du brouillard ?"

Photo 13 : Arrivée au port de l’Overcraff. Ostende s’offre à la pellicule sous une percée des rayons de soleil. Les aventuriers n’en mènent pas large.

 

Depuis cette ancienne aventure, la vieille estacade en bois a fait place à une nouvelle jetée, les allers-retours des malles ne ponctuent plus les journées et les appareils photos sont numériques...

 

Mais le plaisir de revoir la mer de temps à autre est toujours au rendez-vous !

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Photo d'en tête - Mil et une  - réédition pour Mil et une mars 2017 - clic

Carnet de voyage - extraits
Carnet de voyage - extraits
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Publié le 29 Janvier 2017

Aujourd’hui, elle a pris le train en direction de Liège afin d’assouvir un de ses dadas.

Oh, ce n’est pas qu’elle soit incollable en art ou en histoire mais, oui, elle aime visiter une belle exposition ou assister à une conférence intéressante. Comment rater ce rendez-vous réunissant ces beaux sujets qui la font vibrer ?

 

L’élégante passerelle franchissant la Meuse l’a conduite de son unique pas dans le parc de la Boverie inondé de soleil. Mariniers bossant à bord de leur péniche en ce dimanche matin, joggeuses papotant tout en courant, toutous sortant leur maître, photographe amateur, enfants sautillant autour de l’immense volière ou petits groupes se dirigeant comme elle vers le musée ont retenu son attention.

 

21, rue de la Boétie… le seul intitulé de l’exposition la fait rêver.

 

La foule se pressant dans les salles et s’agglutinant en diverses grappes autour d’un guide la déçoit un peu mais bien vite son enthousiasme reprend le dessus et elle se plonge dans le parcours de Paul Rosenberg, marchand d’art dans le courant du XX siècle, découvreur de talents et ami de ceux qui allaient devenir de grands peintres reconnus : Picasso, Braque, Matisse, Léger, Marie Laurencin, Degas, etc…

 

Hélas, les nazis avec leur vision de l’art moderne qu’ils jugeaient dégénéré spolieront sa maison-galerie située 21, rue de la Boétie à Paris.

New-York, terre de refuge, verra se perpétuer son amour pour l’art…

 

Tout en voguant d’un thème à l’autre, elle s’immerge dans les tableaux connus ou moins connus mais aux caractéristiques particulières à chaque artiste.

 

Et dire qu’un tel ou une telle a été au plus près de cette toile… ici, un peu de bleu, là, une retouche pour accentuer un détail… Ces artistes avaient-ils des doutes ? Qui espéraient-ils toucher ? Se doutaient-ils que leurs œuvres seraient exposées dans les plus grands musées de par le monde, qu’elles atteindraient des valeurs inouïes ?

 

Par les larges fenêtres la nature est réapparue soudain.

N’avait-elle pas autour d’elle le plus fabuleux des tableaux ?

Ceux, suspendus dans ce lieu pour quelques jours encore, retourneront bientôt chez les collectionneurs ou dans les musées qui ont accepté de les prêter pour l’occasion mais les arbres, le ciel bleu ou parsemé de nuages, le ruisseau gargouillant, le coq lançant son cocorico seront toujours à sa portée et son plus beau cadeau.

 

Heureuse, elle a repris le chemin du retour et a replongé dans la réalité quotidienne.

 

Non, lui a confié un SDF rencontré dans la gare, ce n’est pas le froid le plus pénible mais bien le nouveau règlement qui ne nous permet de dormir qu’en position assise !

 

En camaïeu de gris fut coloré le tableau final…

 

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liens : clic - clic - clic

dès le 02 mars, l'expo aura lieu au musée Maillol 59-61 rue de Grenelle 75007 Paris - clic

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Publié le 25 Mars 2013

Photo.1 : Gare maritime d’Ostende. Moi, les yeux embrumés pour cause de réveil aux aurores tentant de suivre Thomas, bientôt trois ans, curieux et impatient de monter à bord du grand bateau. Si seulement ce boutchou cessait de slalomer entre les valises et les jambes des nombreux touristes et s’il avait la bonne idée d’accepter de s’asseoir un instant dans la poussette-canne !

Photo.2: Mon mari harnaché de son fidèle sac à dos brandit enfin les tickets P§O, sésame pour la traversée aller-retour de la Manche.

Photo.3 : Ce cliché prit par un ado sympa montre la souriante petite famille regroupée sur le pont du géant avec en toile de fond la ville d’Ostende et son quai des pêcheurs.

Photo.4 : Thomas dans les bras de son père observe le port dans les jumelles bien trop grandes pour lui. Autour d’eux, couchés sur les banquettes ou à même le sol, des jeunes anglais noctambules, à moitié ivres, s’endorment déjà enroulés dans des sacs de couchage. Au mur, un haut-parleur agressif vient d’annoncer le report de l’heure d’appareillage.

Photo.5 : Thomas et moi sommes attablés dans le self-service pour un deuxième petit déjeuner. Le train Cologne-Ostende a quarante-cinq minutes de retard. Nous devons attendre les passagers en transit vers l’Angleterre.

Photo.6 : Brouillard ! Il a profité de notre repas pour s’installer sournoisement ; le quai des pêcheurs est à peine visible. Les retardataires arrivent enfin.

Photo.7 : On croit y deviner l’estacade ou alors est-ce la mer ?

Photo.8 : Thomas bercé par le bourdonnement du moteur de la malle "Princesse Clémentine" s’est endormi dans un fauteuil du salon. Rien à voir au dehors! Nous naviguons dans un épais brouillard. L’appareil photo et les jumelles regagnent le sac à dos.

Photo.9 : Débarquement du père et du fils à Douvres. C’est à peine si je les situe dans le viseur de l’appareil photo. Rien vu de la manœuvre d’entrée dans le port. Rien vu des falaises blanches.

Photo.10 : Thomas cherche son équilibre intrigué par le quai flottant sur lequel nous attendons l’overcraff pour rentrer à Ostende. En arrière plan ma mine défaite laisse entrevoir qu’en plus du brouillard il y a de l’orage dans l’air. Normal, je m’étais fait une joie de ces premiers pas en Angleterre et ils se sont arrêtés à côté d’un bus dans lequel s’engouffraient les passagers. Mon mari n’a pas voulu y monter prétextant qu’avec ce foutu temps nous n’allions pas nous repérer pour retrouver le port éloigné de la ville. "Tu parles anglais toi ?" Et bien non, peste, pas plus que lui je ne pratique la langue de ce fameux William S.

Photo.11 : Moi, le nez plongé dans mon porte-monnaie, j’essaye de ne pas paniquer de me savoir propulsée à grande vitesse sur une mer invisible. Et dire que le matin même je craignais d’avoir emporté trop peu de livres. Pas dépensé un penny !

Photo.12 : Le trio saisi par l’hôtesse de bord. Au centre, Thomas lui demande : "alors la mer et l’Angleterre c’est que du brouillard ?"

Photo.13 : Arrivée au port de l’overcraff. Ostende s’offre à la pellicule sous une percée du soleil. Les aventuriers n’en mènent pas large.

 

 

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Publié le 16 Mars 2013

- L’île d’Ahan ? Connais pas !

- Arran ! L’île d’Arran !
Je ne connaissais pas davantage mais comment ne pas rêver d’une romance dans une île ? Les cocotiers, la plage, le soleil, le farniente… mon amoureux… le nirvâna que ces petites vacances inattendues et bienvenues !
Feu vert donné, il a réservé notre séjour. Départ, le lendemain à six heures pour huit jours de rêve en plein mois de mai. De quoi nous requinquer avant la haute saison et notre travail non-stop au restaurant.
 
- N’oublie pas une veste chaude et tes chaussures de marche !
L’amour est aveugle et sourd, je peux en témoigner.
Bikinis, paréo, tongs ; deux bermudas, deux jupes, des tee-shirts, ma petite robe orange et celle fleurie, les hauts talons assortis… en un quart d’heure ma valise était bouclée.
 
L’île noire de Tintin, le château sombre sur la colline voilà le décor dans lequel nous nous sommes retrouvés au bout du voyage. Mon amoureux, ce voyou, riait de ma mine déconfite et de mon peu d’intérêt pour la géographie. Moi, rouge de honte et déçue, je rêvais de châtiment sanguinolent.
 
- Allez ! Fais pas la tête, on va en profiter de ce séjour. Et pour commencer nous allons faire un peu de shopping.
Pantalons, pulls, veste, chaussures ont dégarni notre compte en banque mais ma garde-robe avait de quoi voir passer le prochain hiver… et moi de quoi supporter ce temps de chien à mille lieues du soleil espéré.
 
Nous avons loué des vélos pour de longues balades, marché dans les collines ou sur la plage ; par une nuit sans nuages nous avons admiré la voie lactée si brillante en ces lieux. Au "Phénix" bed and breakfast de charme, nous avons fait des grasses matinées sous l’édredon moelleux et le compteur de tous les câlins en retard a été remis à zéro. Que l’on était bien !
 
Les jours se sont succédé à une allure folle et c’est le cœur en peine que j’ai refermé ma valise plus garnie qu’à l’aller. C’était sans compter sur la surprise réservée par mon tendre : une nuit à Londres avant le retour sur le continent.
- London, tu connais ?
En réponse, il a eu droit à un baiser !
 
L’année prochaine, je nous imagine volontiers sous le soleil égyptien découvrant les vieilles pierres, le désert, le Nil… Dès notre retour à la maison, j’ai commencé à travailler sur la question. Emballées dans un beau papier cadeau, je lui ai offert deux BD de Tintin : "L’île noire" et "Les cigares du Pharaon"
Il est si fûté !
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Publié le 14 Février 2013

    J’en peux plus ! C’est de sa faute aussi à Bryan, toujours à vouloir innover, à ne pas faire les trucs comme tout le monde. Zuuu-ttte ! Mon talon gauche s’est détaché de ma chaussure. Ah ! J’ai l’air malin, clopin-clopant dans la gadoue, en plus j’y vois rien de rien dans ce bled perdu. Et ce vent froid de février qui s’immisce partout, sous ma jupe, dans mon cou, dans mon dos. Faut dire que pour l’occasion j’ai fait léger question vestimentaire. Vivement un bon bain chaud !

Parole, il ne m’y reprendra plus de sitôt le Bryan.

Pause ! Je vais réessayer le portable. Pas encore de réseau ! Mais dans quel trou reculé il m’a emmenée, Bryan ? Allez, avance ma fille tu n’as pas le choix ! Le choix, tiens, tu l’avais tout à l’heure et tu as suivi cet illuminé. Bravo, vraiment bravo ! Voilà, j’éternue, le rhume n’est pas loin. Tu parles d’un septième ciel !

Et comment je vais expliquer cela aux secouristes, moi ! Saint Valentin, balade en amoureux… Pour sûr, ils vont bien rigoler à nous imaginer dans le feu de l’action, seuls dans cette voiture pourrie. En voilà encore une lubie à Bryan cette collection de vieilles américaines pour épater la galerie. Il se prend pour James Dean, tu parles d’un trip à l’ancienne ! Années cinquante qu'il m'a dit ! 

Hi ! Hi ! James Dean ! Je ne devrais pas rigoler vu les circonstances. Hi ! Hi ! C’est plus fort que moi. Bryan-James faut dire qu’il n’est pas désagréable et qu’il sait y faire quand il veut. Mais là, nous étions un peu à l’étroit dans le grand bac. Même pas de sièges-couchettes, tu parles d’une voiture de luxe ! Il s’est tellement contorsionné le Bryan que j’ai entendu un petit "crac" et il s’est figé le souffle coupé. "Mon dos, mon dos ! Je me suis coincé une vertèbre, j’sais plus bouger !"

Me rhabiller en vitesse, faire le tour de la voiture, recouvrir Bryan quasi nu comme un ver de sa veste et m'installer au volant. Bingo ! Evidemment, la batterie était morte. Les phares et le plafonnier allumés, brillante idée de mon amoureux.

Ah ! J’aperçois une maison éclairée. Il était temps, je suis épuisée et toujours pas de réseau. De quoi j’ai l’air ? Pour qui ils vont me prendre ? Vivement mon lit !

 Gloups ! Il faut sonner.

Ne me parlez plus jamais de la Saint Valentin, foi de Valentine !

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Publié le 31 Août 2012

 
 
Lire, laisser voguer son imaginaire, jouer avec les mots et le voyage commence...
 
-  Les translateurs pour la nage trois sont priés de se rendre sans ultime-atom à la porte d'embaumement violette. Les translateurs pour…
AOUM s'extrait souplement du compartiment d'attente, défroisse d'un geste rapide son combinux puis va déposer son ultime-atom sur le tapis volant. En louvoyant habilement parmi les bans de touristes, elle parvient la première devant le serf-baire de faction à la porte violette. Elle y introduit sa quartpus et finalise les formalités.
 
- Nom ?
- JE
- Accole nom ?
- AOUM
- Période de péremption ?
- Deuxième Saturnade de Julius XZP
- Pistil ou étamine ?
- Etamine
- Bien, votre entité est compadiskée. Avant l'embastisage, veuillez vous rendre au binparme et vous immerger totalement. Bonne nage.
 
AOUM sent monter en elle une tension euphorique. Elle tirelise depuis tellement de satures pour s'offrir cette nage ! Enfin, le grand moment est arrivé. Le binparme n'est pas une temporité très agréable, du moins au goût d'AOUM mais elle suit à la lettre les instructions distillées par MAA TROON, un imposant pistil. Elle plonge dans la cuve d'extraits de fleurs lyophilisées, laisse son entité s'embaumer d'un parfum entêtant et, soulagée d'en finir avec ce cérémonial indispensable, elle cède la place à un autre translateur. Son combinux fluocarisé par le binparme colle au moindre pore de son aura et lui donne un joli teint violine. Déjà, AOUM sent les bienfaits de ce ressourcement dans l'amniose originelle. Son entité est plus compacte, son palpitant plus léger.
 
- Humono JE ?
 
Peu aguerrie aux technologies des nouveaux nages-opérators, elle sursaute en percevant la voix suave qui l'interpelle. Mentalement, elle y répond par l'affirmative et suivant les directives télépathiées elle s'installe à bord du Batis, à dextrio, deuxième allée côté hublot. Rapidement, toutes les places sont occupées par des humonos d'origines diverses. Une famille de sanfrais, un couple liendaustra, un groupe de jeunes doises...
AOUM est ravie, elle aime ce brassage d'humonos,  cette variété d'entité. A ses côtés, un pistil talri s'est installé. Lui aussi irradie des ondes violines et à leur contact AOUM est transportée de joie.
Le départ est imminent, le Batis vibre doucement, il exécute un quart de tour sur lui-même puis s'enfonce dans le Grandindigo. La voix décompte les étapes : premier sous-mair, deuxième sous-mair et ainsi de suite. Les yeux fixés au hublot, AOUM découvre émerveillée des mones âgées de plusieurs centaines d'années, des étoiles-filaments de toutes les nuances et le plancton composé d'éléments à l'origine des humonos, qui nourrissent encore et toujours des chats-poissons et autres animus.
Une lueur lointaine devient à chaque sous-mair une clarté de plus en plus lumineuse et bientôt la voix annonce : - le Batis entre en @.Bis. Nous avons été ravis de vous compter parmi nos translateurs et nous vous souhaitons un bon séjour à @.Biscyti.
  
@.Biscyti, enfin elle y est ! Son ultime-atom récupéré au passage du tapis volant, AOUM se dirige sans tarder vers le but de sa nage, vers ce lieu tant de fois rêvé et évoqué, le quartier de l'Encan dans le centre-cyti. Comme elle l'espérait, elle y découvre ABÂ, le commiprise délégué par Nepséidon, grand seigneur d'@.bis. Une foule cosmospolite se presse autour de lui attirée par la cédation à l'encan des trésors découverts dans les profondeurs sous-grandindigotes. De tous côtés, des humonos collectors et des @.bicotes férus d'antiquités lancent d'une voix haute des montants que notent les sbires dévoués à ABÂ. Celui-ci, d'un air blasé, clôture l'enchère et une @.bicote visiblement batte de sa chance se voit remettre une amphore d'un étrange vert céladon en échange d'une liée d'humos.
 
AOUM observe les transactions tout en se dirigeant vers les trésors mis à l'encan. Ancre rouillée, bouteilles, statuettes de bronze, pièces de monnaie se suivent à l'infini mais elle n'y prend garde. Son gépéèce intégré à son combilux l'oriente irrésistiblement vers un petit coffret désuet. Intriguée, elle l'ouvre et comprend en une temporité-éclair ce qu'elle attendait de cette nage trois. Surtout, surtout, il lui faut cacher son soleil interne et d'une démarche chaloupée, elle se loigne du coffret. Son palpitant cliquote à un rythme soutenu et son beau teint violine vire au carmin.
 
Ainsi, la légende des JE disait vrai, la médacoration magique, emblême et puissant bénéfe de la famille s'était bien perdue lors d'une nage agitée par un tourbillon sous-grandindigote en des temps lointains. Il est impératif qu'elle regagne sa place parmi les siens. Commence alors pour AOUM une longue sature. Quand vient enfin la présentation du petit coffret, elle interpelle le commiprise ABÂ en lui tendant un parchemin très ancien qu'elle a extrait de son ultime-atom. La foule se tait, intriguée par cette cédure inhabituelle. Après avoir pris connaissance du parchemin testant de l'appartence du coffret à la famille JE, ABÂ s'incline devant AOUM et procède à une cédation en règle au nom de Nepséidon.
 
- Gloire et vie au grand seigneur d'@.bis, grâce à lui et à l'encan, ma famille va retrouver sa dignité.
AOUM a prononcé ces mots de sa belle voix virile. Elle doit à présent rejoindre au plus vite le Batis, l'effet propice du binparme a tendance à se dissiper et les saintômes de la présurateure se font ressentir. Dans quelques saturnes, le temps de remonter tous les sous-mairs, AOUM aura rejoint les siens et sa mission accomplie, elle pourra enfin envisager de séduire un pistil et de devenir père.
 
 
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Publié le 22 Mai 2012

           
(Cliquer sur les icônes en bas de diapo pour activer la musique ou visionner en plein écran)     
 
 
Une belle exposition ayant pour thème Le Monde Premier nous est proposée au Malmundarium à l'ancienne abbaye de Malmedy (Belgique) jusqu'au 28 octobre.      
Jean-Pierre Dutilleux, réalisateur-écrivain originaire de Malmedy, s'intéresse depuis de nombreuses années aux peuples premiers. Par ses films, entre autres sur le chef Raoni, il tente de faire prendre conscience de l'urgence qu'il y a de sauvegarder leur mode de vie si fragile.
     
Dans les combles du Malmundarium, il nous offre des photos, des sons et des objets qu'il a ramenés de ses séjours  parmi douze ethies d'Asie, d'Afrique et d'Amazonie.
       
Pour en  savoir d'avantage : Clic
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Publié le 19 Mars 2012

    Doisneau-Stavelot-001.JPG
 
Robert Doisneau, célèbre photographe français, aurait eu 100 ans cette année. 
 
L’ancienne abbaye bénédictine de Stavelot nous offre jusqu’au 30 septembre 2012 une très belle exposition rétrospective de l’œuvre de cet artiste décédé en 1994.
      Doisneau-Stavelot-007.JPG    Doisneau Stavelot 014   Doisneau-Stavelot-018.JPG
184 clichés, répartis en différents thèmes, nous font revivre la vie du siècle passé. Des petites gens aux soirées de gala, des rues de Paris aux nouveaux quartiers de banlieue ou à la Californie, les clichés en noir et blanc de Doisneau sont des témoins exclusifs et très intéressants d’un mode de vie, d’une époque.
 
Binche, Bruges, Bruxelles sont également présentes au travers de quelques clichés en couleur. 
               
Pour en découvrir plus :
 
 
Bon à savoir
L'abbaye de Stavelot comprend trois musées intéressants :
 
- le musée de la Principauté Stavelot-Malmédy
- le musée dédié à Guillaume Appolinaire qui vécut quelques temps à Stavelot
- le musée du circuit de Spa-Francorchamp 

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Publié le 4 Mars 2012

 

Il est des mots liés à l’un ou l’autre événement et qui se glissent insidieusement dans notre mémoire. Parfois, ils restent mystérieux. Notre curiosité reste en veilleuse, ne nous pousse pas à les décoder, les découvrir plus avant. Est-ce le nom d’une personne, d’un lieu ? Ou alors représentent-ils une organisation ? Certains ont une résonnance exotique, d’autres sont parfois difficiles à prononcer.

Et puis, petit à petit, ils restent en dormance. L’actualité ne les met plus à la une ; le monde dans sa ronde folle a trouvé une nouvelle sonorité.

 

L'un d'eux, Shengen,  est sorti de son anonymat lors d'une escapade au Luxembourg. Cet endroit paisible, situé en bord de Moselle, côtoye la France en amont et l'Allemagne en face sur l'autre rive de la rivière.

 

Luxembourg 002 

Monument érigé à l'endroit où était amarrée la péniche au bord de laquelle furent signés

les accords de Shengen

 

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Remich, voisine de Shengen, a la particularité d'être la plus petite commune du Luxembourg et le centre de la viticulture luxembourgeoise. L'endroit est convivial et de jolies ruelles en pente mènent aux vignobles.

 Luxembourg-005.JPGLuxembourg 003Luxembourg 007

 

Heureux temps hors du temps !

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