Publié le 28 Janvier 2021

Denis Simonin - clic

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Dans ma région vit le tétras lyre, joli petit coq des bruyères bien perturbé ces derniers jours par le flux des touristes d'un jour attirés par les beaux paysages et surtout par la neige abondante. 

Un effet de plus du confinement actuel...

Moins perturbantes mais malgré tout un peu étonnantes sont les paroles prononcées par mon mari ce dimanche : "tu ressembles à un tétras lyre en parade"

C'est beau un tétras lyre... je suis rassurée, flattée même...

Ainsi je ne ressemble pas, comme je le pensais, au britannique Boris ? Ouf ! Me voilà moins impatiente d'enfin retrouver les ciseaux habiles de ma coiffeuse. Ils sont au repos depuis plusieurs mois et risquent de le rester au minimum quelques semaines encore. 


 

D'ailleurs, et toujours selon les dires de mon mari, le confinement me va bien. 

Voyez-vous cela ! L'hypocrite !

Cela convient bien à sa gourmandise, je vous le confirme.

Oh, il ne semble pas être le seul à profiter des effets du confinement.

Un article paru en 2012, ici, sur mon blog, est beaucoup consulté et en particulier depuis le mois de mars 2020. Les gens ont-ils envie de douceurs sucrées ou tout simplement de trouver une activité à la finalité gourmande pour leurs enfants ? Aucun nouveau commentaire ne le confirme mais moi-même je me suis reprise au jeu de concocter ces rochers au chocolat et muesli, petite gourmandise dans laquelle est incorporé avec bonheur un peu de miel des abeilles de mon plus jeune frère. Un délice !

 

 

 

Autre mode de se rassurer confirmée par les statistiques de "Petites peintures avec mes mots" c'est la découverte d'un beau texte du canadien Felix Leclerc et l'écoute de sa lecture par notre Julos Beaucarne. (Texte extrait du livre Pieds nus dans l'aube)

Je me confine, tu te confines, nous nous confinons mais surtout nous avons un besoin fou de revenir à l'essentiel, à NOTRE essentiel !

 

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Publié le 22 Janvier 2021

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L’enveloppe est grande… l’adresse rédigée par Maman… de quoi s’agit-il, elle ne m’en a pas parlé, hier soir, au téléphone…  

Une immense photo en noir et blanc… un montage probablement… étrange, il me fait penser à des portées musicales et des notes de musique…

Un petit billet laconique l’accompagne « Granny m’a confié ce document en décembre 1974 et elle me demande de te le confier à mon tour. Je  fais confiance à son instinct comme je te fais confiance, mon amour… Maman »

Décembre 1974 ? Quelques mois avant ma naissance !

Au revers de la photo je découvre la belle écriture de Granny…

« Comme j’aime ce montage de photos de Harold Feinstein prises à Coney Island en 1950, comme j’aime surtout ce que l’on n’y voit pas : notre bonheur à Bob et moi ! Retrouver nos amis sur la plage, danser le rock and roll, le boogie-woogie ou le slow sur des pistes improvisées à même le sable, nager, se dorer au soleil, en un mot vivre avec insouciante notre jeunesse. Les gens, là-haut sur la promenade, assis sur un banc ou déambulant, nous observaient peut-être avec un peu de nostalgie au cœur. Bob, ton père, tu ne l’as pas connu. Le conflit en Corée a fauché bien trop tôt sa fougue de jeune soldat. Mais tu es là, Wendy ma fille, sa fille, et tu es un merveilleux cadeau de la vie !

Bob, mon grand-père, je ne le connais qu’au travers de quelques clichés. Tout comme mon père d’ailleurs disparu dans un accident d’hélicoptère trois jours avant la date prévue pour leur mariage, à ma mère et lui.

Mon cœur bat la chamade, je suis troublée, secouée au plus profond de moi-même. Serions-nous liées par le même destin, Granny, Wendy, ma mère, et moi ?

Qu’a pressenti Granny lorsque je l’ai vue le mois passé ? Pourquoi en m’embrassant, alors que j’étais sur le point de rentrer à New-York, a-t-elle murmuré à mon oreille « tu as l’œil qui pétille, prends soin de toi » ?

Se doutait-elle qu’à mon tour je porte en moi une toute jeune  vie ?

Mais la vie à New-York en cette fin de septembre 2001 a-t-elle encore un sens ? Malcom, mon amour, fauché toi aussi en pleine jeunesse alors que tu accomplissais ton job de pompier, tu me manques tellement !

Réussirais-je à élever seule notre enfant ? Quelle décision faut-il prendre ?

Les notes de musique que me transmet Granny via Maman suffiront-elles pour poursuivre harmonieusement la mélodie de ma vie, de notre vie ?

Doucement je caresse l’enveloppe…

Malcom, pour toi, pour nous, pour ces femmes que j’aime et qui sont des exemples, je voudrais tellement y croire !

 

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Mil et une - sujet 03/2021 - clic

Harold Feinstein clic et clic

Coney Island années 1940-1950 -montage 1952

 

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