Au bord de la grande bleue
Publié le 27 Juillet 2012
François Gall - Trouville
Les vagues vont, viennent et ourlent d’écume chantante le sable blond.
Dans le ciel bleu de paisibles nuages blancs migrent lentement.
Au bord de la grande bleue, ils sont assis, paisibles, heureux.
Ici, l’une tricote, l’autre lit. Là-bas, deux groupes d’ados se disputent un ballon.
- Il sera imprenable mon château fort, affirme un bambin.
- Regarde mes zolis coquillages, rétorque fièrement sa sœur.
- Le premier dans l’eau a gagné, lance joyeusement la monitrice.
- J’ai chaud ! J’ai soif ! Tu as pensé au goûter ? questionne le gourmand.
- Venez que je vous enduise de crème solaire, dit une mère.
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Les vagues vont, viennent et ourlent d’écume chantante le sable blond.
Dans le ciel bleu de paisibles nuages blancs migrent lentement.
Au bord de la grande bleue, ils sont assis, inquiets, peureux.
Une prie, l’autre survit. Là-bas, deux groupes d’ados se disputent un crouton.
- C’est comment l’Europe ? demande un petit.
- Peut-être comme une oasis, répond sa sœur rassurante.
- Le premier embarqué aura la meilleur place, lance un homme anxieux.
- J’ai chaud ! J’ai soif ! Mangerais-je ce soir ? constate un vieillard fatigué.
- Venez ! Le passeur va nous conduire à la crique, dit celui qui semble diriger.
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Les vagues vont, viennent et ourlent d’écume chantante le sable blond.
Dans le ciel bleu de paisibles nuages blancs migrent lentement.
Groupes d’anonymes, mélange de nationalités.
Les uns regardent vers le sud.
Les autres vers le nord.
Seul un filet de mer les sépare.
Où seront-ils demain ?
Et, inlassables, les vagues vont, viennent
et ourlent d’écume chantante le sable blond.
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