L'impératif présent
Publié le 4 Décembre 2020
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Pépé Dédé c’est mon aïeul, le père de mon Papy. (quel titre)
Pépé Dédé - tout court - ce qu’il apprécie, en plus d’enfiler un petit verre d’une goutte capiteuse derrière la cravate, selon son expression, et de faire de la musique, ce sont les conjugaisons. (quelle idée)
Bon, j’avoue, l’hérédité saute souvent une génération, ou deux, ou trois, et moi faisant partie de la quatrième je me sens vraiment lésé.
Je ne suis plus vraiment un gamin à présent mais quand il me voit Pépé Dédé ne peut s’empêcher de me questionner « Alors la jeunesse (c’est moi) récite-moi le subjonctif imparfait du verbe quérir »
Quérir ? Voilà bien un verbe décati !
Je grimace et il rigole.
Puis il se lance sans reprendre son souffle « je quisse, tu quisses, il quît, nous quissions, vous quissiez, ils quissent »
Moi, pour ne pas être en reste, j’ajoute «amen » ce qui le fait rire davantage.
Mémé Kiki en profite alors pour mettre en avant son dada personnel et elle interpelle Pépé Dédé d’un «et le verbe danser, Dédé, sais-tu encore le conjuguer à tous les temps ou ne connais-tu plus que son passé simple si pas antérieur ? »
Pépé Dédé grimace à son tour et Mémé Kiki me fait un clin d’œil. Allons, poursuit-elle, conjugue-le à l’impératif présent !
« D… dan… » (voix de Pépé)
« Allez, courage » (voix de Mémé)
Moi, Arthur, j’en profite pour augmenter le son de la radio.
« Danse » Et Mémé se met à danser…
« Dansons » Et Pépé Dédé enlace Mémé Kiki…
« Dansez » Et moi qui ai prononcé ces mots je me débine en douce histoire de les laisser tournoyer en amoureux.
Pépé Dédé et Mémé Kiki sont un peu givrés il faut bien l’avouer mais j’aimerais tellement leur ressembler et connaître moi aussi une telle complicité.
Quand j’aurai leur âge que dansera-t-on ?
(j'espère ne pas faire honte à Pépé Dédé et avoir présenté une bafouille correcte)
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